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La méditation est-elle vraiment le meilleur outil de bien être ? Pas sûr…

Vous êtes nombreux à me demander sur les réseaux, ou en séance : “Comment je fais pour ressentir mes émotions ?”

Et, paradoxalement, cette question est déjà un indice : elle montre qu’on tente souvent d’intellectualiser ce qui est avant tout une expérience viscérale.

Ressentir ses émotions, ce n’est pas une équation à résoudre. Ce n’est pas un processus mental ou un mode d’emploi qu’on suit étape par étape. Ressentir, c’est ouvrir son cœur, être présent à soi, et, surtout, permettre à votre corps de se sentir suffisamment en sécurité pour exprimer ce qu’il porte.

1. Pourquoi ressentir est si difficile ?

Dans notre société, on nous apprend très tôt à réprimer nos émotions :

“Ne pleure pas, sois fort(e) !”

“Tu es trop sensible.”

“Reste professionnel(le).”

Petit à petit, on perd ce lien instinctif avec notre monde intérieur.

À la place, on apprend à intellectualiser nos ressentis : à analyser, interpréter, ou justifier ce que l’on vit, sans jamais réellement le vivre.

Mais voici la vérité :

Ressentir n’a pas besoin de justification.

Ressentir ne s’explique pas.

Ressentir n’est pas une histoire à raconter.

C’est une expérience physique et émotionnelle, brute, parfois inconfortable, souvent libératrice.

2. Méditation et ressenti : attention à l’évitement

La méditation est souvent vue comme une solution universelle, et il est vrai qu’elle offre des bénéfices incroyables :

– Réduction du stress (prouvé par de nombreuses études sur la réduction de l’activité de l’amygdale).

– Amélioration de l’attention et de la concentration.

– Meilleure régulation émotionnelle.

Cependant, méditer n’est pas ressentir.

Méditer, c’est observer, se détacher, créer un espace entre vous et vos émotions.

Ressentir, c’est descendre dans le corps, dans les sensations, sans chercher à les analyser ou à s’en dissocier.

– Si vous êtes dans un état de figement (paralysé.e, dissocié.e, comme coupé.e de vous-même), la méditation peut aggraver cette sensation en renforçant la déconnexion. Vous avez besoin de revenir doucement dans votre corps, pas de vous en éloigner davantage.

– Si vous êtes dans un état de surchauffe sympathique (tensions extrêmes, colère, agitation intérieure), la méditation peut vous frustrer. Vous avez besoin de décharger cette énergie par l’action, le mouvement ou la parole, pas de rester immobile.

💡 Attention à ce que la méditation ne devienne pas une technique d’évitement. C’est parfois plus facile de rester assis.e, en silence, à observer, que de dire non, poser une limite, ou pleurer un bon coup.

3. Ressentir : un chemin vers la sécurité intérieure

Pour ressentir, il ne s’agit pas de “forcer” ou de chercher un manuel d’utilisation. Voici quelques clés pour reconnecter avec vos émotions :

– Créer un espace de sécurité intérieure

Votre corps a besoin de se sentir en sécurité pour relâcher ce qu’il contient. Cela passe par :

Un environnement apaisant.

Un rythme lent et respectueux (vous n’avez pas besoin de tout ressentir d’un coup).

Une bienveillance totale envers vous-même.

Descendre dans les sensations

Plutôt que de vous demander “Pourquoi je ressens ça ?”, posez-vous ces questions :

Où ressentez-vous cela dans votre corps ?

Quelle forme cela prend : est-ce une chaleur, une tension, une pression ?

Si cette sensation avait une couleur ou une texture, que serait-elle ?

– Oser agir quand c’est nécessaire

Parfois, ressentir ses émotions passe par une action concrète. Dire « non », poser une limite, sortir courir, ou même crier dans un oreiller peut être un acte libérateur qui permet de reconnecter avec soi.

Accueillir sans juger

Ressentir, ce n’est pas “réussir” ou “bien faire”. Ce n’est pas toujours agréable, mais c’est toujours libérateur si on s’y autorise.

4. Ressentir : le début de la liberté émotionnelle

Lorsque vous commencez à ressentir vos émotions, vous vous reconnectez à votre humanité profonde. Vous redevenez vivant.e, et surtout, vous permettez à votre corps de libérer ce qu’il porte depuis parfois trop longtemps.

Alors, la prochaine fois que vous vous demandez : “Comment je fais pour ressentir ?”, essayez de poser cette question autrement :

“Comment je peux me rendre plus présent.e à moi-même aujourd’hui ?”

“Comment je peux autoriser mon corps à s’exprimer en toute sécurité ?”

Et souvenez-vous : ressentir n’a pas besoin d’être parfait. C’est un chemin, un apprentissage, et, à chaque pas, vous vous rapprochez de la meilleure version de vous-même.

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